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Call me Fitz, bientôt en exclu sur Série Club : un grand plan de com pour une chaîne thématique

La fiction à la télévision

La fiction est au cœur de toutes les attentions. Présentes sur l’ensembles les chaînes ou presque, elle se voit bientôt honorée d’une canal à elle, avec HD1 créée par le groupe TF1, bientôt sur la TNT gratuite.

La fiction a effectivement de gros atouts. Outre l’audience qu’elle génère, elle permet aux diffuseurs d’affirmer un positionnement, une identité avec des séries inédites. C’est essentiellement le cas des chaînes historiques qui ont les moyens de payer et de rentabiliser les investissements.

Dans ce contexte, qui certes date de plusieurs années maintenant, il est plus difficile pour les chaînes thématiques dédiées à la fiction d’émerger et d’attirer un public de « fans », car l’exclusivité et la puissance des programmes favorisent la réussite des lancement.

Le développement de la fiction sur les « grandes chaînes » et les chaînes gratuites en général a modifié le marché et a donc affaibli les thématiques.

Jimmy a longtemps été une référence en étant notamment le premier diffuseur de Friends, Seinfeld ou encore de Dream On. La chaîne, rattrapée par les réalités économiques, achète aujourd’hui des séries plus confidentielles. En ce qui concerne la fiction française, elle propose majoritairement des séries déjà diffusées par d’autres chaînes historiques comme Les Cordier, Juge et Flic ou Les enquêtes d’Eloïse Rome, par exemple, loin de l’image que l’on pouvait avoir de la marque Jimmy, il y a 10 ou 15 ans.

Quant à Série Club « la chaîne des séries », elle n’a jamais véritablement eu de positionnement en termes de sous-genre.

Elle a aujourd’hui une programmation qui mêle sagas d’été mutli-diffusées (Tramontane, Un été de canicule) qui lui permettent de respecter ses quotas de diffusion d’œuvres françaises, séries US du catalogue du groupe M6 (Medium, Madame est servies,..) et quelques exclusivités.

Le groupe M6 a une vraie politique d’acquisition de fictions à fort potentiel, notamment américaines. Ce qui lui permet de renouveler la grille de sa chaîne « premium », de W9 dans une moindre mesure et même parfois de ses chaînes cable-sat.

Série Club bénéficie ainsi de cette stratégie et propose aux téléspectateurs des séries innovantes, même si la communication n’accompagne pas toujours les lancements… C’est néanmoins le cas pour Call me Fitz, qui sera à l’antenne chaque dimanche à 23h, à partir du 6 mai.

Call me Fitz

Est-ce en vue de l’accroissement de la concurrence que Série Club lance une grosse offensive en termes de communication pour Call me Fitz, qui avait fait sensation au dernier festival de télévision de Monte-Carlo ?

Le programme jouit d’une excellente réputation après sa diffusion aux Etats-Unis et au Canada et compte sur un héros incarné par Jason Priestley, bien connu par les téléspectateurs de Beverly Hills 90210, série culte des années 90, pour attirer toute une génération (Jason Priestley Médiasphère)

Le pitch

 Richard Fitzpatrick, dit « Fitz », est à la tête de Fitzpatrick Motors, une concession de voitures d’occasion à Détroit. Vendeur méprisant, égoïste et menteur, il n’a aucune limite pour vendre une voiture. Il aime en outre,  les filles faciles et les gros boldies.

Fitz doit résisté à un entourage peu équilibrant : un père autoritaire et fou, qui se livre à des jeux de pouvoir avec ses enfants et une soeur qui tente de faire échouer tous ses plans.

Alors qu’il est en voiture avec une cliente avec qui il tente de conclure une vente, Fitz a un accident et perd connaissance. A son réveil, il se retrouve face à Larry, un homme généreux qui prétend être sa conscience et qui cherche à remettre Richard Fitzpatrick dans le bon chemin.

La promotion du programme

L’acteur, qui a été peu vu depuis la fin de Beverly Hills mais dont tout le monde se souvient, permet à la chaîne de monter un grand plan de promotion pour la série dont le lancement est prévu le 6 mai. Jason Priestley a en effet été, notamment, vu sur le plateau du Grand Journal de Canal+ le 18 avril et dans 50 minutes Inside, sur TF1 le 21 avril. Un sujet a également été diffusé dans le 12 :45 de M6 du 19 avril.

Cette journée du 19 a d’ailleurs été consacrée à la promotion. Le comédien et producteur a répondu aux questions de l’ensemble des media qui ont fait le déplacement dans un salon parisien, tout au long de la journée. Une avant-première a aussi été organisée. Un concours a d’ailleurs été organisé pour obtenir des places pour l’avant-première en présence du héros.

Ainsi le lancement de Call me Fitz a une couverture presse digne de ce nom… tant à la télévision que dans la presse généraliste et spécialisée (20 minutes, Le Figaro, Le Nouvel Observateur, Télé Star, Public, Gala …) et sur Internet.

Le dispositif web

En outre, un dispositif digital a été mis en place pour Call me Fitz qui comprend :

  • Une page Facebook dédiée pour la diffusion française
  • Un relais sur la page Facebook de la chaîne Série Club
  • Un page sur site internet de Série Club qui comprend :
    • Une présentation de la série
    • Le casting
    • Des photos
    • Des bonus exclusifs (vidéos, fonds d’écran, photos,..)
    • Un rappel des plus belles critiques de la séries dans la presse américaine (Hollywood Reporter, The New York Times, TV Guide, TV Guide Canada, National Post, The Globe and the Mail)

Concernant Twitter, il existe un compte canadien et un compte italien. Il n’apparaît pas que la France ait créé sa propre adresse… Etonnant.

Les trailers de la série sont par ailleurs disponibles tant sur le site de la série que sur Youtube et Dailymotion.

En revanche, aucune appli n’a vraisemblablement été développée autour du programme.

Bref

L’investissement mis dans la promotion de cette série devrait faire figure d’exemple pour les lancements de programmes, en particulier sur les chaînes gratuites, dont l’enjeu est plus important et la rentabilité directement liée à l’audience.

La question des modes de financement de ce plan media se pose, toutefois. La production a un intérêt à ce que les téléspectateurs soient au rendez-vous, dans la mesure où plusieurs saisons sont d’ores et déjà produites et la chaîne à pouvoir s’appuyer sur un acteur connu du grand public pour communiquer sur le programme mais aussi sur la chaîne.

En tout état de cause, M6 et Série Club ont bénéficié d’une grande couverture media qui joue sur l’image de la chaîne et théoriquement sur l’audience si la promotion est maintenue jusqu’à la diffusion…

Miss Blablabla Media.

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