Les media en parlent (S16.20)

 

  • Après son départ de la présidence du Groupe Canal+ il y a tout juste un an, Bertrand Meheut rejoint Philippe Drahi comme vice-président du conseil d’administration de SFR. L’opérateur affiche de fortes ambitions dans l’offre de contenus à forte valeur ajoutée : le sport, les séries et le cinéma… Comme Canal+, non ? (L’ancien patron de Canal+ rejoint Patrick Drahi – Les Echos)
  • Warner Bros se renforce sur le digital avec l’acquisition de Machinima, l’un des premiers pure players de l’offre de vidéos. C’est également en se concentrant sur les « gamers » et en s’appuyant sur Youtube que le réseau a su s’imposer. (Warner Bros. acquiring fandom and gaming-focused network Machinima – The Verge)
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Recherche de renouvellement de la fiction française : cas Antigone 34

La fiction policière a longtemps été incontournable le vendredi sur France 2. Des séries comme Boulevard du Palais, La Crim’, P.J., Lire la suite de « Recherche de renouvellement de la fiction française : cas Antigone 34 »

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Le piratage aussi source d’innovation pour l’offre digitale

Récemment, Alexandre Astier (Kaamelott entre autres) s’est exprimé sur son Twitter à propos du piratage. L’occasion de revenir sur quelques effets tant positifs que négatifs du piratage des contenus.

Il est évident que le téléchargement illégal entraîne un manque à gagner pour les ayant-droits des œuvres mises en ligne et peut mettre en péril l’économie de la création, et de fait la création elle-même.

Quelles sont les raisons fondamentales du développement du téléchargement illégal ?

Le prix d’accès aux œuvres est une des raisons de ce phénomène mais ce n’est pas la seule.

L’arrivée du digital et la déterritorialisation de l’accès à l’information ont marqué un vrai tournant. Ainsi, à l’ère de l’immédiateté, la diffusion des films et programmes TV à l’étranger génère une grande frustration de la part de « fans » qui savent qu’il faudra attendre… attendre… attendre avant de pouvoir bénéficier de ces contenus, dans l’hypothèse où ils seront effectivement disponibles dans leur pays.

En outre, l’offre s’est multipliée avec le numérique et le temps disponible n’a lui, pas véritablement changé. Les rythmes et modes de vie tiennent toujours sur des impératifs tels que l’école, le travail, la famille, les repas sans parler de la vie sociale.

Le besoin et l’envie de liberté quant au moment de la consommation des œuvres et contenus se sont aussi développés avec l’évolution technologique.

    En l’absence d’une offre légale, les internautes se sont dirigés vers l’illégalité que ce soit le P2P ou les sites de contenus comme Youtube.

Face au phénomène pourquoi les offres légales ont tardé à se développer ?

Alors que les consommateurs prenaient petit à petit l’habitude de regarder des contenus illégalement, les networks, « loueurs » de DVD et autres détenteurs de droits, ont naturellement cherché à lutter contre cette forme de consommation.

Mais les moyens se sont portés uniquement sur la suppression des œuvres sur les plateformes illégales plutôt que sur le développement de la mise à disposition d’une offre légale financée, comme en télévision, par les annonceurs ou directement par les consommateurs (à des tarifs préférentiels pour inciter les spectateurs).

Certes, la viabilité du modèle économique ne s’est pas immédiatement trouvé d’autant que les chaînes craignaient une substitution de la consommation TV par la catch-up et que les loueurs devaient tenter de maintenir la rentabilité des boutiques.

Cependant, comme dans toute révolution, un investissement est nécessaire, une anticipation de la mutation du contexte tant économique que technologique ou d’équipement doit être faite. De plus, dans le cadre des œuvres audiovisuelles au sens large, une harmonisation, dans la mesure du possible, des dates de diffusion devrait être envisagée… Ce que font certains distributeurs de films, avec des sorties en salles mondiales.

Lors de la création de sites de rattrapage, les offres étaient par ailleurs extrêmement minces et décevantes malgré la bonne qualité des contenus.

S’appuyant sur des chiffres de consommation faibles, les sites ont souhaité dans un premier temps limiter leurs catalogues alors que c’est l’offre qui fait la consommation et non l’inverse !

La diffusion illégale de contenus a-t-elle des bénéfices ?

Le développement de l’offre illégale et la mise en ligne d’œuvres sur les sites de partage ont généré des investissements dans la création d’outils et d’offres légales. Basé sur le principe que la concurrence est le socle de l’innovation, l’offre illégale a aussi des bénéfices… puisque c’est bien cette crainte qui a poussé les acteurs de marché à proposer de la VOD payante mais aussi de la catch up ; c’est la lutte contre ce phénomène qui a entraîné un développement de services pour le consommateur : des sorties exclusives de séries en VOD au moment de leur diffusion aux Etats-Unis, de plus en plus de programmes en rattrapage et la mise à disposition de contenus exclusifs pour le Web.

Ce « nouveau » mode de consommation est en croissance permanente, ce qui participe à l’économie du secteur à travers notamment la vente d’espaces publicitaires.

Par ailleurs, il est impératif qu’une valeur ajoutée soit démontrée. Aujourd’hui, la « social TV » est au cœur des débats. C’est un nouvel axe de développement mais aussi d’implication pour le consommateur.

Enfin, la diffusion d’informations concernant les œuvres ou les œuvres elles-mêmes par une petite partie de la population, à travers la consommation illégale est aussi une forme de communication. Si elle est encadrée, structurée… bref « marketée », elle peut aussi gagner en efficacité.

Les intérêts de tous sont convergents

L’intérêt de tous, consommateurs, auteurs, producteurs, diffuseurs, est qu’une offre de qualité soit proposée et que le modèle soit pérenne. Pour cela, il reste indispensable de remettre en question les «vieux systèmes ».

Miss Blablabla Media.

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Seriez-vous un bon expert ? Du petit écran au multi écrans

Julien Courbet anime chaque jour à 17h10, « Seriez-vous un bon expert ? » sur France 2.

Le principe : le public formé de 50 personnes répond à une liste de questions sur 2 thèmes, grâce à un boîtier. Au fur et à mesure, les candidats sont éliminés jusqu’à la finale.

Le jeu nous rappelle vaguement « Que le meilleur gagne » diffusé ente 1991 et 1995 sur La Cinq puis Antenne 2 devenu entre temps France 2, animé successivement par Nagui, Laurent Petitguillaume et Laurence Boccolini.

Pour densifier le concept et lui ajouter une dimension culturelle, 2 experts sont invités sur le plateau. Ils donnent les réponses aux questions posées en les agrémentant d’explications ou anecdotes. Par ailleurs, 2 personnalités jouent au même titre que le public. Ils apportent le soutien comique pour équilibrer avec les experts.

Ce nouveau jeu animé par Julien Courbet et mis à l’antenne le 5 septembre s’installe. L’audience du programme est passé de 820 000 téléspectateurs soit 10.2% de part d’audience pour la première à 1,1 million de téléspectateurs pour 12.1% de pda, le jeudi 24 novembre 2011.

Il a rassemblé 1,1 million de téléspectateurs pour 12.1% de part d’audience sur France 2

XXième siècle oblige, « Seriez- vous un bon expert ? » est entré dans l’ère du digital.

Ainsi, outre le replay disponible sur Pluzz, la plateforme de France Télévisions, l’émission mise désormais sur l’interactivité en live grâce à une application. Le 22 novembre, les possesseurs de Smartphone ou de tablette, on pu jouer en live avec le public, pour la première fois.

Cette nouvelle brique du jeu est promue durant la diffusion du programme. Le mode d’emploi est également présenté.

En amont, les possesseurs doivent télécharger l’appli siglée France Télévisions.

Puis, pour lancer le jeu, ils doivent, grâce l’appareil photo intégré à leur smartphone, scanner le flash code présenté à l’antenne par Julien Courbet (qui précise qu’il s’agit d’une exclusivité).

Et le jeu commence…

Une nouvelle expérience TV

Même si le temps de téléchargement des questions reste relativement long, notamment en raison de la synchronisation avec l’antenne, l’expérience est intéressante.  Elle laisse présager de nouvelles utilisations des différents écrans dans le cadre de programmes TV et un nouveau rapport d’implication dans le contenu.

En outre, l’expérience multi-écrans pourra, d’un point de vue économique, permettre d’enrichir le modèle et développer de nouveaux espaces publicitaires et sources de revenus pour les régies publicitaires des groupes audiovisuels.

Rappelons cependant que Money Drop, diffusé par TF1 avait déjà mis en place un jeu sur le même principe. Mais, le dispositif intégrait un jeu sur le site de la chaîne.

Miss Blablabla media.